Quel poisson dans nos assiettes ? *
En France, la consommation moyenne de poisson est de 34 kg par an et par habitant, derrière la Finlande, l’Espagne, la Lituanie et le Portugal.
A Fontenay, le marché couvert est le principal fournisseur de poisson frais, grâce à 3 poissonniers qui offrent un large choix. Un poissonnier doit s’installer prochainement au 43 rue Boucicaut, à la place de l’ancienne boucherie de l’Eglise fermée depuis juillet 2019.
Pêche durable ?
Depuis 1970, la Politique européenne Commune de la Pêche (PCP) a pour objectif de gérer la flotte de pêche européenne et préserver les stocks de poissons, en maintenant les populations de poissons à des niveaux durables. La situation est à peu près stabilisée côté Atlantique.
Par contre, la Cour des comptes européenne constate que la biodiversité marine continue à diminuer en Méditerranée, à cause d’une surpêche catastrophique. Surpêche dont les grands navires « raflent » 89%. Sur 6 milliards d’euros donnés au Fonds européen pour les affaires maritimes et la pêche pour la période 2014-2020, moins de 2 millions ont servi à limiter l’incidence de la pêche sur le milieu marin**.
Consommateur responsable ?
D’abord connaître la situation de nos pêcheurs. Ainsi pour protéger le cabillaud de mer Celtique, Les Pêcheurs de Bretagne*** s’astreignent à la fermeture d’une zone équivalente à la superficie de la Bretagne, interdite à toute activité de pêche deux mois par an : le box de Trévose. Cette mesure de gestion appelée aussi « repos biologique » a contribué à l’évolution positive du stock de cabillaud en mer Celtique.
Le programme européen Mister Goodfish donne le choix des poissons à faire en fonction de l’état des stocks et de la saisonnalité. « Bon pour la mer, bon pour vous ».
Au niveau international, le label Marine Stewardship Council (MSC) certifie des pêcheries qui respectent 3 principes fondamentaux : stocks de poissons durables, impact environnemental minimisé et gestion efficace des pêcheries.
Et pour les enfants ?
A l’école, les cantines devraient prévoir du poisson deux fois par semaine. Du poisson au menu, c’est un peu plus cher, mais c’est important pour la santé. Et ce sont des repas « fédérateurs ».
A la maison, profitez par exemple de l’espace ludo-éducatif offert sur le site Les pêcheurs de Bretagne ; ou de contes comme Zoé et le dauphin, Zoé et les sardines, Zoé et le goéland par Isabelle Autissier (grande navigatrice, présidente de la branche française de WWF), éditions 2 pies tant mieux. Isabelle Autissier a aussi beaucoup écrit pour les adultes.
Lorsque l'homme aura coupé le dernier arbre, pollué la dernière goutte d'eau, tué le dernier animal et pêché le dernier poisson, alors il se rendra compte que l'argent n'est pas comestible.(Proverbe indien). N’attendons pas, soyons des consommateurs avertis écoresponsables.
Suzanne Bourdet Michel Faye
* https://www.maisondelamer.org/ressources/quel-poisson-dans-nos-assiettes
** Le Monde 27 novembre 2020 Article L’UE ne parvient pas à enrayer la perte de la biodiversité marine, ou aller sur le site internet du Monde : https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/11/26/l-union-europeenne-ne-parvient-pas-a-enrayer-la-perte-de-la-biodiversite-marine_6061204_3244.html
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