Pollution de l'air et propagation du virus de la COVID-19
La pollution de l’air, une pandémie sournoise*
La vaccination nous donne un espoir de vaincre l’épidémie de Covid-19. Mais cela ne doit pas nous faire oublier les autres sources « évitables » de mortalité, en particulier la « pandémie » de pollution de l’air, que nous subissons tous, fumeurs ou non fumeurs. Au coût sanitaire (baisse de la durée de vie évaluée à 9 mois en Europe), s’ajoute le coût économique, évalué, en 2020, pour l’Europe, à un montant compris entre 189 et 609 milliards d'euros par an.
La pollution de l’air aggrave la pandémie de Covid-19**
Au-delà de l’impact du confinement sur la baisse des émissions de polluants, d’un point de vue sanitaire, le lien entre le COVID-19 et la pollution de l’air a été mis en avant durant la pandémie de COVID-19 sous différents angles :
- L’impact sanitaire de la pollution de l’air est un facteur aggravant des maladies respiratoires, dont la Covid-19,
- Le confinement chez soi appelle à une vigilance sur la qualité de l’air à l’intérieur des logements,
- Les chercheurs soulignent les liens entre les niveaux de pollution atmosphérique et la propagation du Covid-19.
La pollution de l’air accroit donc le risque vis-à-vis de la Covid-19, tout comme la densité de population, le climat, le niveau socio-économique, l’obésité, le tabagisme…
Quels gestes-barrière contre la pollution de l’air ?
« Respirer tue ». Face au cocktail de pollutions de l’air que nous respirons, il existe un cocktail de solutions, dans tous les domaines, de l’agriculture au chauffage domestique en passant par les transports de toutes sortes, et par l’urbanisme. En Ile de France, nous pouvons tous participer à la réduction des pollutions :
1 – En luttant contre la sur-densification, et ses conséquences (abattages d’arbres, embouteillages, transports bondés…)
2 – En transformant nos mobilités, par le développement des circulations douces (piéton, vélo), et en agissant pour des mobilités durables (réseau de transports en commun fiables et de qualité, parkings à l’entrée des villes, covoiturage, autopartage…)
3 – En réduisant le besoin en transport à la source (télétravail mieux organisé, développement des plans de déplacement à l’échelle de l’employeur).
4 - En favorisant les approvisionnements de proximité et les consommations locales.
La pandémie de Covid-19 va-t-elle enfin nous ouvrir les yeux sur la pandémie de pollution atmosphérique ?
Suzanne Bourdet Michel Faye
** https://www.appa.asso.fr/pollution-de-lair-exterieur-covid-19/
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