Le 28 juin est en ligne de mire pour de nombreux fontenaisiens, engagés ou non dans la politique locale, et qui s’intéressent à l’avenir de leur ville. Les blogs exercent leur liberté d’expression jusqu’à épuisement. Si bien que l’on s’étonne encore de certains reflux de la campagne du 1er tour, avec des attaques personnelles visant Suzanne Bourdet (et parfois Michel Faye). Or, il n’aura échappé à personne qu’ils ne figurent dans aucune liste présente au second tour.

A priori, les 23.7% de fontenaisiens ayant voté pour Gilles Mergy revoteront pour lui le 28 juin. Une partie des 17.8% ayant voté Pascal Buchet, sont acquis à la cause de la liste de fusion. A charge, pour la liste de Gilles Mergy, de convaincre les électeurs de Suzanne Bourdet, Céline Alvaro, et Corine Bénétreau-Schäfer, de voter pour son projet.

Lors de la campagne du premier tour, nous (Liste Associative, Ecologique et Citoyenne conduite par Suzanne Bourdet), avons mis un point d’honneur à ne parler que du contenu, en refusant toute attaque personnelle envers les autres candidats. Nous n’avons fait que des propositions concrètes et chiffrées car il était pour nous essentiel d’être transparent avant les échéances électorales. Je suis fier de la qualité de la campagne que nous avons menée, et qui nous a permis de convaincre près de 500 électeurs en obtenant 7.5% des voix.

Quand je vois que l’on attaque Suzanne Bourdet et ses colistiers parce que notre liste ne soutient aucun des 2 candidats, et laisse donc ses électeurs libres de leur choix, je me demande quel genre d’être humain est derrière certains contributeurs. Chercherait-on à faire porter la responsabilité d’une hypothétique défaite de l’opposition à la liste Associative et ses électeurs ? Les Haters (bien souvent sous pseudonymes) ont dû se tromper : ils se sont mis à détester Suzanne Bourdet, au lieu de détester la fame publique. En effet, il s’agit bien de détester une fame, mais à condition qu’elle vienne du latin « fama,ae » (la rumeur). Ce qui est une réalité c’est que Gilles Mergy et ses colistiers ont voté à l’unanimité pour l’exclusion de la liste associative de la liste de fusion, refusant le rassemblement de toutes les listes d’opposition. Le maire sortant avait exclu les Associatifs après 3 ans et demi de mandat, la liste de Gilles Mergy les exclut avant même l’élection. 

Un exemple de rumeur me vient en tête. Dans l’article qui s’intitule « Des propos de Suzanne Bourdet dans son blog qui choquent », l’administrateur du blog, grâce à son omniscience et son don d’ubiquité, affirme avec force : « si j’en crois les propos rapportés dans Osez-Fontenay (…), « ont-ils déjà oublié les propositions qui leur ont été faites pour joindre la liste d’union… qu’ils n’ont pas acceptées ? » »

Omniscience parce que pour affirmer qu’on croit qu’on sait que des propositions ont été faites pour que la liste conduite par Suzanne Bourdet soit incluse dans la liste de fusion, il faut vraiment avoir un don ; ubiquité, parce que lui seul a réussi l’exploit d’assister à la réunion entre Gilles Mergy, Léa-Iris Poggi, Maxime Messier, Jean-Yves Sommier, et les 4 premiers de la liste Associative, Ecologique et Citoyenne.

Aujourd’hui, la phrase indiquant que la liste conduite par Gilles Mergy «a refusé cette fusion à l’unanimité » n’est pas sujette à débat : c’est un fait, exprimé par Gilles Mergy lui-même, devant les 7 autres participants lors de la réunion citée ci-dessus.

Ainsi, répandre et relayer des rumeurs me semble être une médiocre manière de faire de la politique et ne grandit pas ceux qui les font. Ce n’est pas en rabaissant les autres que l’on s’élève. Les candidats et leurs soutiens souhaitent convaincre, mais le respect des électeurs est la clé de la démocratie.

Laurent Marulaz

* Janus, dieu romain à double visage