Nous sommes ici dans mon atelier qui est en général un atelier éducatif, mais qui s’est transformé aujourd’hui en atelier de fabrication de masques.

Car OUI, Sans masques, sans tests, avec des hôpitaux sous-équipés, nous n’avons pas eu d’autre solution que l’état d’urgence et le confinement, c’est-à-dire le contraire de la démocratie et de la qualité de vie.

     Le confinement présente des risques, à la fois physiques et psychologiques. Il aggrave les inégalités, les difficultés économiques, les violences intra-familiales. Il aggrave les risques de malbouffe et de sédentarité.

     Quand un enfant raconte « Aujourd’hui, j’ai mangé des beignets avec plein de chocolat, et j’ai joué à des écrans tout l’après-midi », on comprend qu’il est temps de dé-confiner, d’« ouvrir la  cage aux oiseaux ».

     Il y a un risque Covid, oui, et il y a d’autres risques, dont je viens de parler. Il va falloir apprendre à vivre avec des mesures barrières, avec et malgré le risque du virus.

Comment faire,  très concrètement, à l’échelle de notre ville ?

1- Pour le retour à l’école, le rôle de la Ville est de fournir les moyens matériels, et les personnels d’accompagnement nécessaires. Je suis intervenue à ce sujet au Conseil Municipal dématérialisé du 23 avril, vous pouvez me lire sur notre blog. Comme nous l’a écrit fort justement un fontenaisien « La priorité est de redonner du lien social j’ajouterai «  et éducatif » après deux mois de coupure ». Il y a des enfants décrocheurs, et des familles sans internet, ni ordinateur, même en 2020. 

2 - On nous annonce un été « cantonné » par région, il faut donc préparer l’accueil en centre de loisirs cet été, au moins pour les enfants dont les parents seront obligés de travailler, et pour ceux qui vivent dans des logements surchargés.

3 - Il faut aussi que la Ville s’organise en cas de canicule. Il faut prévoir d’ouvrir des salles refuges, des salles inoccupées au bas de certains immeubles, sur le modèle des salles de convivialité que j’ai proposé, avec l’équipe POUR FONTENAY .

4 - Il n’y aura ni fête  de la Ville, ni sans doute fête du 14 juillet ; plus de 100 000 euros d’économie , sans parler des économies réalisées du fait de la fermeture des écoles, des crèches, des accueils de loisirs pendant plus de 2  mois.

Pour redonner de l’espoir aux fontenaisiens,

     Nous proposons donc de lancer une fête du numérique, pour lutter précisément contre la fracture du numérique : un ordinateur portable simple, des logiciels libres, un an de connexion internet, les frais d’aide à la mise en route et au  suivi. C’est 500 euros pour un poste opérationnel. Nous proposons que la Ville achète 200 ordinateurs qu’elle prêterait aux enfants et aux jeunes qui n’en ont pas chez eux, en particulier pour le travail scolaire, et pour profiter d’offres culturelles. Peut-être aussi à des adultes pour qui cette dépense et cette démarche sont encore difficiles.  500x200 , cela fait  100 000 euros

Ainsi, 100 000 euros économisés du fait du confinement « nourriraient » les besoins numériques de 200 jeunes ou moins jeunes fontenaisien(ne)s.

En reprenant un joli proverbe qui parle des arbres, nous pouvons ouvrir les yeux sur notre mode de vie:

"Le meilleur moment pour planter un arbre était il y a 20 ans. Le proverbe ajoute que le second meilleur moment est aujourd'hui".

 Or depuis 20 ans, on a   coupé beaucoup d’arbres, on a coupé dans les dépenses de santé, on a coupé dans les dépenses d’éducation.  

Alors aujourd’hui, allons-y, ensemble, innovons, trouvons des solutions nouvelles.

Vous pouvez compter sur nous.

Suzanne BOURDET et son équipe