La pollution de l’air tue autant que le Covid. L’Etat français condamné à une forte amende.
Manifestations dans la rue, actions en justice, des particuliers et des associations se retournent contre les responsables politiques, maires, gouvernement, pour leur rappeler l’obligation de protéger la santé de tous, pas seulement face au Covid, mais aussi face à d’autres atteintes à la santé, notamment la pollution de l’air.
La pollution de l’air est aussi meurtrière que le Covid
Concernant la pollution de l’air, notamment dans les grandes villes, son coût est estimé à 90 milliards d’euros par an. Le nombre de décès prématurés dus à cette pollution, établi autour de 40 000 morts par an depuis quelques années, a été revu à la hausse par une étude internationale qui donne 100 000 morts prématurées en France en 2018*, du fait d’inflammations chroniques, de problèmes cardiaques, voire de cancers, dus à la pollution de l’air . Autant de dégâts que le Covid, tous les ans et moins visibles !
L’Etat condamné par le Conseil d’Etat à payer une amende de 10 millions d’euros
En cause : un dépassement des seuils limites de concentrations de dioxyde d'azote (NO2) et de particules fines** dans huit zones sur le territoire français (Grenoble, Lyon, Strasbourg, Reims, Marseille-Aix, Toulouse, Paris et Fort-de-France), mettant en danger les populations.
En conséquence: une amende répartie entre l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (3,3 millions), le Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement (2,5 millions), l’Agence nationale de sécurité sanitaire, de l’alimentation, de l’environnement et du travail (2 millions), des associations appartenant au réseau Atmo France (1,1 million d'euros), l'Institut national de l’environnement industriel et des risques (1 million), et l'association Les Amis de la Terre (100 000 euros).
Suzanne Bourdet Michel Faye
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