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La rénovation des Blagis commence mal : un promoteur retire sa demande de permis de construire de 158 logements aux Blagis.

Un permis retiré, mais un immeuble démoli précipitamment:

Le 29 juin 2020, la mairie a affiché la demande de ce permis de construire référencé 92032 20 0007 .

En septembre 2020, l’immeuble non amianté situé sur ce terrain-là a été démoli, avant même que soit accordé un permis de construire à cet endroit. 

Or, le 16 septembre 2020, le promoteur retire sa demande de permis.

Ce que confirme un arrêté de la Ville affiché le 29 septembre 2020, soit 2 mois jour pour jour après l’affichage de la demande de ce permis.

Ce permis prévoyait la construction d’immeubles jusqu’à 10 niveaux (hauteur 30 mètres) comportant au total 158 logements, 86 en accession à la propriété et 72 sociaux, au 18 rue Alfred de Musset dans le quartier des Blagis.

Ces constructions devaient constituer la phase 1 de la rénovation des Blagis.

Le demandeur du permis de construire et du retrait de ce permis de construire est la Société SCCV Fontenay-aux-Roses –Les Paradis, sise 50 rue de la Reine 92100 Boulogne Billancourt.

 

Pourquoi  ce retrait?

Le promoteur n’indique pas les raisons pour lesquelles il a demandé le retrait de son permis.

Avait-il des difficultés pour équilibrer son opération immobilière, entre le coût du foncier à payer au vendeur (Hauts-de-Seine Habitat) et le prix de vente prévu pour les logements en accession à la propriété ?  Avec la crise sanitaire, beaucoup de personnes refusent d’habiter des zones fortement densifiées, et télétravail aidant, beaucoup de familles préfèrent vivre en pavillon avec jardin, plutôt qu’en appartement, à coût comparable.

 

Conséquences

Il n’y a plus de permis de construire accordé ou demandé concernant la phase 1 des Blagis.

La destruction médiatisée de l’immeuble non amianté, situé au 18 rue Alfred de Musset, aurait pu être retardée de plusieurs mois, voire davantage. Des logements sociaux ont été supprimés, de manière précipitée.

Avant de démolir de nouveaux logements sociaux aux Blagis, il faudrait, pour éviter de refaire les mêmes erreurs, avoir l’assurance que la construction prévue aura bien lieu, qu’elle est viable, et que le permis de construire soit accordé, ce qui n’a même pas été le cas ici.

 

Que faire à court terme ?

Ne rien faire transformerait cet espace en terrain vague, ce que personne ne souhaite.

Or, la Ville manque d’espaces verts et de terrains sportifs.

Le terrain issu de la démolition du 18 rue Alfred de Musset pourrait donc être aménagé en espace vert et ou en terrain de sport, en concertation avec les habitants, pour une meilleure qualité de vie.

Même si ce n’est que de manière provisoire.

 

Le monde change, il est nécessaire que le projet de la ZAC des Blagis soit revu.

Suzanne Bourdet    Michel Faye

 

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