Back to top

Le maire, sa com' et les enfants

Quand le maire prépare son second tour

Le maire de Fontenay est passé par la case « coronavirus », il a beaucoup tardé à en informer ses administrés, n’a eu ni excuse ni empathie envers les personnes qu’il a pu contaminer, directement ou indirectement. Mais depuis, il passe souvent à la télévision, pour la troisième fois hier mercredi sur TF1 au journal du 20h, mis en scène à son domicile et à la mairie, avec le personnel municipal.  Le maire sortant est en campagne pour le deuxième tour des élections municipales, les circonstances s’y prêtent. Covid-19 met à mal la démocratie aussi.

Le maire est médecin, a-t-il saisi l’occasion de parler des demandes formulées par les soignants avant même Covid, c’est-à-dire de meilleures conditions de travail, une augmentation des rémunérations, l’arrêt des fermetures de lits ? Non.

Comme à  son habitude, le maire, sur TF1, n’a parlé que de lui. Pendant ce temps, on ergote sur les primes aux soignants, on leur promet des médailles (en chocolat ?).  Peu importe, le maire sortant se met en scène. Qu’en dit le CSA ?

 

Pendant ce temps  que deviennent les enfants?

Sur avis de certains scientifiques, contredits par autant de spécialistes reconnus, les enfants sont traités  comme de dangereux vecteurs potentiels du Covid. Or, depuis le début de l’épidémie il y a 6 mois,  aucun enfant, dans aucun pays, n’a été identifié comme source de cluster ; les clusters ont tous été le fait de groupes d’adultes. Pourquoi a-t-on tant besoin de craindre les enfants dans cette épidémie ?

Après deux mois de réclusions inégalitaires, on accueille parcimonieusement les enfants à l’école, avec force préconisations médicales, sans poser la question des effets secondaires sur leur équilibre personnel

Il en va des écoliers d’aujourd’hui  comme des enfants sorciers d’autrefois : « projections de notre trouble, on leur dédie des fiches sanitaires inapplicables, rituels impossibles de purification des livres, des feutres et des ardoises, protocoles fantaisistes pour reprendre à l’échelle d’une cour de récréation le contrôle de forces qui nous ont échappé … » Libération 14 mai. 

Le pédopsychiatre C.P. Castagné précise qu'il est indispensable de laisser les enfants jouer et s'amuser ensemble: "Apprendre  à l'enfant que son petit camarade est une menace peut être anxiogène, très mal compris et entrainer parfois une perte de confiance". Le Figaro 14 mai 

Une école ré-ouverte était nécessaire. Mais les adultes ont peur, peur de la maladie, peur de la sanction en cas de problème, peur des élus face aux parents « électeurs », chacun « conjure son impuissance », terrible régression.

La peur nous affaiblit, la démocratie se délite, serons-nous unis pour réagir?

Suzanne BOURDET   Michel FAYE

 

Photo capture d'écran journal de 20h TF1 mercredi 13 mai 2020 

Ajouter un commentaire