Alerte aux moustiques – tigre. Le connaître. S'en prémunir.

La mondialisation vue par le moustique-tigre ((Aedes albopictus)*

Le moustique-tigre vient des forêts tropicales de l’Asie du Sud-Est . Assez petit, rayé noir et blanc, et surtout silencieux (un grand avantage pour lui), il pique plutôt en journée. Il a su s'adapter à de multiples environnements et climats pour coloniser d'autres régions du globe. Il est classé parmi les dix espèces les plus invasives au monde.

Pourtant, il se déplace peu par lui-même car il n’est pas très doué pour voler, et reste environ dans un périmètre de 150 mètres autour de son lieu de naissance. Sauf si une benne quelconque le charge, lui ou ses œufs, sur un bateau, sur un camion ou sur un train. C’est ainsi qu’il est arrivé dans des ports de la Méditerranée, notamment via le commerce de pneus usagés, qui constituent des lieux privilégiés de ponte. Le transport routier et le réchauffement climatique l’ont conduit jusqu’en région parisienne.

Il transporte dans ses bagages des virus de maladies tropicales aux noms « exotiques » : le chikungunya (atteintes articulaires) ; la dengue, le zika (sortes de grippes tropicales parfois confondues avec le chikungunya). En fait, le moustique-tigre prélève le virus sur une personne infectée, et à l’occasion d’une autre piqûre, il le transmet à une personne saine.

Le moustique-tigre aime les milieux urbains et les eaux stagnantes

Le moustique-tigre a déjà colonisé 78 départements de France métropolitaine, dont les Hauts-de-Seine.

Le moustique-tigre a atteint l’Ile-de-France**, comme l’indique la carte de l’Agence Régionale de Santé (ARS), avec, en violet, les zones où le moustique-tigre est présent et actif , dont Fontenay-aux-Roses .

Répulsif , manches-longues et moustiquaires sont donc à l’ordre du jour. Mais aussi, chasse aux eaux stagnantes (coupelles garnies d’eau, flaques, gouttières, regards, caniveaux…). Et introduction de prédateurs naturels (au demeurant fort sympathiques).

Lutter contre la prolifération des moustiques-tigres : chasser les eaux stagnantes, développer les prédateurs naturels

Les conseils de l’Agence Régionale de santé (extrait)** :

Pour détruire les larves et éviter la prolifération, il faut supprimer les eaux stagnantes où le moustique pond ses œufs et prolifère:

Éliminer les endroits où l’eau peut stagner :

petits détritus
pneus usagés : vous pouvez aussi les remplir de terre, si vous ne voulez pas les jeter
encombrants
outils de jardinage laissés à l’extérieur
déchets verts

Changer l’eau des plantes et des fleurs une fois par semaine ou, si possible, supprimer les soucoupes des pots de fleurs, remplacer l’eau des vases par du sable humide.

Vérifier le bon écoulement des eaux de pluie et des eaux usées et nettoyer régulièrement gouttières ; regards ; caniveaux et drainages.

Couvrir les réservoirs d’eau avec un voile moustiquaire ou un simple tissu ( bidons d’eau ; citernes ; bassins).

Couvrir les piscines hors d’usage et évacuer l’eau des bâches ou traiter l’eau (eau de javel, galet de chlore, etc.).

Les conseils des professionnels de la la biodiversité pour lutter contre les moustiques****

En ce moment, Fontenay subit des pluies orageuses de type tropical en fin de journée. Impression de « pays natal » dont profite, hélas, le moustique-tigre.

Et si on accueillait des prédateurs naturels du moustique (au lieu de les tuer aux pesticides de l’agro-industrie) ? On pourrait installer des abris à mésanges, à hirondelles ou à pipistrelles (chauve-souris) dans les jardins et espaces-verts, autant de prédateurs qui peuvent consommer des moustiques en grande quantité. Certaines villes ont choisi de développer cette solution***.

La Ligue de Protection des Oiseaux (LPO) est partenaire de ces efforts. La LPO a même imaginé un jeu de piste pour rechercher des nichoirs à hirondelles et martinets sur le Bassin d'Arcachon****!