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Quand Louise Michel, militante de la Commune de Paris (1871) rencontra les Kanaks de Nouvelle-Calédonie

          Au 18ème siècle, la Nouvelle-Calédonie (archipel proche de la Nouvelle-Zélande et de l’Australie, dans l’Océan indien), c’était « un petit air d’Ecosse », d’où le nom que lui attribua en 1774 le grand explorateur britannique James Cook.

Quand Louise Michel fût déportée en Nouvelle-Calédonie*

          Au 19ème siècle, la France s’installa en Nouvelle-Calédonie, qu’elle proclama colonie française en 1853. Elle y déporta les révoltés de la Commune de Paris (1871), dont l’institutrice engagée Louise Michel.

         La Nouvelle-Calédonie compte un nombre important d’autochtones, les Kanaks, peuple mélanésien installé depuis 6000 ans environ dans les îles qui forment l’ensemble appelé Nouvelle-Calédonie

        Louise Michel fut déportée en Nouvelle-Calédonie après l’échec de la Commune de Paris. Elle fut une des rares, parmi les déportés, à soutenir des échanges avec les Kanaks, dont elle apprit la langue, et dont elle traduisit et publia  les Légendes et chants de geste Kanaks. C'est à Nouméa que, tout en donnant des cours aux enfants des déportés et des colons, elle fonda son cours kanak du dimanche. 

       Après  son retour en métropole (1880),  elle publia ses travaux, dont les Légendes et chants de geste canaques en 1885; et ses Mémoires en 1886..

" Il y a dans ces Mémoires des passages très sérieux, des recherches fort savantes et originales sur la faune et la flore de Nouvelle-Calédonie." ( Journal Le Voltaire, 11 février 1886).  

        Victor Hugo et Verlaine écrivirent  chacun un poème d'hommage à Louise Michel ; ces poèmes sont rapportés dans l'édition Folio des mémoires de Louise Michel.

        Une chanson « L’écharpe de feu »** a été dédiée à Louise Michel par Joan Pau Verdier, artiste récemment décédé, écharpe couleur de cerise, comme la chanson populaire Le temps des cerises,  écrite par le « Communard » Jean-Baptiste Clément, et comme la bande rouge du drapeau kanak de Nouvelle Calédonie.

L’histoire récente de la Nouvelle-Calédonie***

        Des élections houleuses en 1984, une prise d’otages  qui se termina en bain de sang en 1988, et les accords dits « de Matignon » qui suivirent. Depuis, un équilibre fragile s’est installé entre population autochtone (« Kanaks », d’origine mélanésienne) et« Caldoches » (d’origine européenne).  L’industrie du nickel attire d’autres européens et d’autres mélanésiens.

       Du coup, sur un fond d’inégalités accrues entre « métro » (caldoches) et « zoreilles » (kanaks), la question du corps électoral a mis le feu aux poudres; l’histoire semble se répéter, avec en plus des pays « agitateurs » hostiles à la France.  Les pays voisins s’en inquiètent, au point que l’Australie et la Nouvelle-Zélande évacuent ceux de leurs ressortissants qui sont en Nouvelle-Calédonie.

      Qui saura réparer les fractures néocalédoniennes d’aujourd’hui?

 

Suzanne Bourdet       Michel Faye

 

* Louise Michel et les Kanaks https://www.caminteresse.fr/histoire/louise-michel-la-communarde-qui-defend-les-kanaks-11133960

** http://www.chanson-limousine.net/paroles/2011-2012/leissarpadefuoc.pdf

*** https://www.sudouest.fr/france/outre-mer/nouvelle-caledonie/videos-les-emeutes-en-nouvelle-caledonie-ravivent-le-souvenir-des-evenements-des-annees-1980-mais-de-quoi-parle-t-on-19752803.php

Image de titre : Film Louise Michel la rebelle, avec Sylvie Testud dans le rôle de Louise Michel

 

 

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