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Dialogue Danse et Science

         En ces temps de Covid, le dialogue se trouve mis à l’épreuve tant par la peur du virus que par la précaution des distances. La culture a été mise à mal, et la science « médiatique » réduite aux urgences sanitaires.

         Or, « L’art comme la science, chacun selon ses voies, tendent à faire une sorte d’utile avec de l’inutile, une sorte de nécessaire avec de l’arbitraire » a écrit  Paul Valéry .

         Appliquons cette affirmation à  un seigneur de la danse, Shiva  divinité représentée, dans la religion hindoue, dansant la danse cosmique (Najarata) symbolisant la force de vie (Shakti).

 

La danse de Shiva*, vue par Magdalena, artiste fontenaisienne 

           Aujourd’hui, des renoncements importants ont lieu, tels que l’éloignement par rapport à soi-même par des vies conformes et uniformisées par le système, espaces numérisés et numériques, open desk , condition de travail changeantes, télétravail à 100%, port du masque, perte du lien de par le report des activités culturelles et/ou des rassemblements sont autant de facteurs jouant sur le stress.

          Le rêve, et l’art, transcendent la réalité, donnent le sentiment d’être en vie, d’exister par delà les tracas et les situations stressantes. La danse indienne par exemple envisage la libération de l’âme par la danse de Shiva (Shiva Nataraja = Shiva Roi de la danse). Cet aspect de Shiva montre son énergie infatigable, qui peut être active ou passive, statique ou dynamique, tournée vers l’extérieur ou l’intérieur, car ce qui se joue dans l’univers se ressent aussi dans l’intimité de l’être et si Nataraja est le danseur cosmique, il est aussi celui qui danse dans le cœur de l’homme.

        

         En effet la libération de l’âme (inatteignable si on survole la question mais fondamentale concernant notre questionnement de plénitude terrestre) est d’autant plus difficile dans nos sociétés occidentales qu’elle doit s’accompagner d’un renoncement matériel important.

        La danse de Shiva nous apprend que  l’image de tout mouvement est un mouvement dans le cosmos- donc essentielle : c’est un principe de vie.

 

La danse de Shiva, vue par Suzanne, groupe recherche-enseignement scientifique Hands-On-Universe 

                Le CERN**  (Centre Européen pour la Recherche Nucléaire) est un centre européen de physique des particules  situé sur la frontière franco-suisse. Il accueille des scientifiques originaires de plus de 100 pays et 680 instituts différents. La statue de Shiva, offerte par l’Inde, Membre Associé au CERN,  est l'une des nombreuses statues et œuvres d'art disséminées aux quatre coins du CERN.

            

             Le choix par le gouvernement indien d’offrir une statue de Shiva fait référence à la « danse cosmique » des particules subatomiques étudiées par la physique moderne. On peut danser avec l’infiniment grand, avec la Lune autour de la Terre ;  avec les planètes autour du Soleil ; avec les étoiles autour du centre de notre galaxie. Et on peut danser avec l’infiniment petit, avec les molécules d’oxygène et d’azote de l’air, avec les électrons autour de l’atome, et avec  toutes les particules de la  physique de l’infiniment petit dont nous régalent les chercheurs du CERN.

 

Magdalena Fermandjian    Suzanne Bourdet

 

* https://youtu.be/JWhA3ldZcyY et https://www.storiamundi.com/84/shiva-seigneur-de-la-danse

** https://home.cern/fr/resources/faqs/cern-answers-queries-social-media

 

 

 

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