Quand les couleurs politiques font et défont les alliances supposées « solides »

    Jusqu’aux dernières élections, la mairie nous faisait valoir la qualité du partenariat entre le théâtre de Châtillon et le théâtre des Sources. Sauf que la couleur de la mairie de Châtillon a changé aux dernières élections municipales (2020), et que le maire de Fontenay a perdu les dernières élections sur le canton Châtillon-Fontenay (2021).

Et voilà que, patatras,  le fameux partenariat entre les deux théâtres disparaît. 

    Géométrie variable qui devrait nous alerter : la mairie nous vend une cuisine centrale industrielle, à 4 villes de même couleur politique (UDI) en ce moment, Bourg-la-Reine, Fontenay, Montrouge et Sceaux. Noria de camions de distribution, perte de la maîtrise du contenu des assiettes  (lire notre blog  détaillé du 30 juin 2021 * ).

    Un contrat béton, ça n’existe pas : certains veulent faire croire à un contrat « béton ». Ah bon, aussi bien que le contrat franco-australien relatif à des dizaines de milliards d’euros de sous-marins ? Vous savez, le contrat qui défait le partenariat franco-australien au profit d’un partenariat USA-Grande Bretagne-Australie.  

La cuisine centrale actuelle de Fontenay, une échelle humaine à préserver *

       L’indépendance municipale vaut mieux qu’une alliance de circonstance : tout contrat entre des villes peut être dénoncé, à plus forte raison au fil des contingences politiques. Pendant mes 4 années de maire-adjointe aux écoles, et avec l’aide du Directeur Général des Services de ces années-là, nous avons réparé les multiples malfaçons du bâtiment de la cuisine centrale. Avec l’effort d’inscriptions réelles accepté par les parents d’élèves, on a pu ajuster le nombre de repas préparés au nombre réel d’enfants inscrits à la cantine, nous avons ainsi réduit drastiquement le gaspillage alimentaire.

       La cuisine centrale est pleinement opérationnelle : la cuisine centrale actuelle, construite pour durer au moins 20 ans, est loin d’être amortie. Elle peut fonctionner encore, sous réserve des travaux normaux d’entretien, pendant plusieurs mandatures. Sa taille, conçue à l’échelle de la ville, permet d’acheter les denrées chez un prestataire de taille raisonnable, pour une qualité meilleure, et pour une gestion éco-responsable des déchets alimentaires. Alors pourquoi la démolir et reconstruire pour produire plus de 2 millions de repas par an (taille industrielle) au lieu de moins de  400 000 actuellement ? Et en plus, en supprimant les arbres !

      Deux options  opposées : entretenir l’existant, au bénéfice des enfants de la ville, ou lancer une opération de densification de l’ordre de 20 voire 30 millions d’euros, dans laquelle notre ville a plus à perdre qu’à gagner, et les enfants de Fontenay aussi . L’échelle municipale assure un suivi de proximité, souvent meilleur que les aléas des multiples combinaisons politiques que l’on nous propose.  

Un tiens vaut, ce dit-on, mieux que deux tu l'auras/ L'un est sûr, l'autre ne l'est pas**. Jean de La Fontaine, Fables, Le Petit Poisson et le Pêcheur

 Ce qu’Australiens et Anglo-Américains disent aussi : mieux vaut un oiseau dans la main que deux oiseaux dans le buisson**.

Suzanne Bourdet

* http://www.pourfontenay.fr/blog/faut-il-construire-une-cuisine-centrale-industrielle-2-millions-de-repas-par-fontenay-pour

** https://www.lalanguefrancaise.com/proverbes/un-tiens-vaut-mieux-que-deux-tu-l-auras

Images:

Présentation de la saison 21-22 du Théâtre des Sources/  Photo Michel Faye,  Cuisine centrale municipale actuelle./ Photo Ministère de la Défense