31 décembre 2022 

      Terminons l’année 2022 sur une note bleue*, c’est-à-dire une note légèrement décalée, un dièse, un bémol, ou moins encore, utilisée par les chanteurs de blues ou les musiciens de jazz pour traduire une tristesse ou une nostalgie.

      Une note bleue qu’on retrouve dans la musique celtique, ou dans les gwerzioù bretonnes.

      La note parfaite dont rêvait le grand musicien Chopin. En écoutant les Nocturnes de Chopin, « la note bleue résonne et nous voilà dans l'azur de la nuit transparente... » George Sand, janvier 1841**.

Un coin de ciel bleu

      Une note douce-amère, une crise sanitaire, une crise sociale, une crise écologique, une crise énergétique, une guerre en Ukraine… mais aussi deux prix Nobel pour la France cette année, Alain Aspect en Physique et Annie Ernaud en Littérature.

      Avec un espoir pour 2023, parce qu’on saura isoler les bâtiments, utiliser les transports en commun et les mobilités douces, réparer plutôt que jeter. Rénover les logements, plutôt que surdensifier. Développer les espaces verts plutôt que réduire les normes environnementales. Développer les énergies renouvelables avec des projets citoyens, plutôt que de dépendre du gaz ou du pétrole, provenant qui plus est de pays pas toujours amis. Atteindre la paix et la liberté pour tous.

      Bref, l’espoir raisonnable que chacun d’entre nous participe à la construction du côté bleu du ciel .

Avec nos meilleurs vœux de bonheur et de bonne santé pour la nouvelle année.

Suzanne Bourdet             Michel Faye

*https://fr.wikipedia.org/wiki/Note_bleue

** Impressions et souvenirs, Paris, éditions des femmes Antoinette Fouque, 2005, pp.99-103