Les « métiers du lien », essentiels à l’échelle de la Ville.
Quand il s’agit de s’occuper des enfants ou de parents âgés, ce sont souvent encore les femmes qui assurent. Ce qui est vrai dans les familles est aussi source de « métiers du lien social » exercés très majoritairement par des femmes, héritage des temps pas si anciens où les femmes à la maison assuraient « naturellement » ces tâches de soin, dont l’utilité est évidente du berceau à la fin de vie. Très/trop petites mains de corVée. Peu reconnues, peu valorisées, mal payées. Et pourtant dévouées, attentionnées, parfois jusqu’à l’usure, dos cassés, articulations douloureuses …
Les députés Bruno Bonnell (LaREM) et François Ruffin (LFI) portent ensemble une mission d’information parlementaire pour organiser par la loi la reconnaissance, en statut et en rémunération, due aux "métiers du lien social", assistante maternelle, animatrice périscolaire, accompagnante d'enfants en situation de handicap et auxiliaire de vie sociale. Métiers peu visibles dans les médias, mais indispensables dans la société, et impliquant largement les maires. Les nounous, les personnels de pause méridienne dans les cantines, les aides auprès de personnes fragiles, participent fortement au lien social dans notre ville même.
Ces métiers du lien sont des métiers difficiles, avec 2 fois plus d’accidents que dans les métiers du bâtiment. Amplitudes horaires énormes, avec un emploi du temps fragmenté, en « gruyère ». Il s’agit de les organiser au niveau national, avec un statut, avec une rémunération non plus découpée à la tâche, mais sur le temps global de travail. Avec l’aide de la Ville et du Conseil Départemental.
Nous continuerons aussi à porter notre proposition : Encourager la création de petits cabinets d’aide à la personne, sur le modèle des cabinets d’infirmières, à échelle humaine, répondant au besoin de proximité que les grosses structures ne peuvent apporter. Et rendre ainsi ces métiers attractifs pour les garçons comme pour les filles.
Suzanne Bourdet
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