On nous a promis la guerre contre le virus, on assiste à la guerre des masques. Vaut-il mieux  la formule « On n’a pas de masques, donc, vous n’avez pas besoin de masques », ou bien vaut-il mieux encourager la fabrication de masques familiaux  pour la vie quotidienne ?

Guerre des masques, guerres d’influence, guerres entre état centralisateur et régions, guerres d’interprétation des textes et des rôles, par exemple quand le conseil d’état arrête l’arrêté du maire de Sceaux. Guerre des masques, guerre commerciale, vols sur les tarmacs, détournements vers  des acheteurs qui surenchérissent, l’impréparation  face à la guerre coûte cher. Les velléités de débat démocratique volent en éclat. La pesanteur des chaînes décisionnelles et les arrière-pensées politiciennes bloquent notre système. En fait, il ne s’agit de guerre que par impréparation, et parce que la mondialisation aveugle nous a déshabillés, mis à nu.   Guerre des masques, ou crise d’un système politique et sanitaire ?

Des pays qui ont une industrie textile l’orientent vers la fabrication de masques. Ainsi, au Maroc,  l’état a fait travailler ses usines de textiles,  sécurisé une production locale de masques de protection jusqu’à pouvoir rendre, à partir du 7 avril, le port du masque obligatoire pour tout déplacement. 

En France, l’usine de Plaintel*, Bretagne, qui pouvait en fabriquer jusqu’à 200 millions par an a fermé en 2018, les machines ont été envoyées à la ferraille. A Fontenay, on a bien cassé le plancher de chêne massif du Conservatoire Soubise.  Plusieurs entreprises qui ont périclité ces dernières années commencent à renaître, on devrait produire en France fin avril 15 millions de masques par semaine. Encore faudrait-il sécuriser l’approvisionnement en matières premières. Les élastiques, par exemple, viennent largement de … Chine !

A Fontenay, nos édiles sont restés longtemps silencieux. 100 000 masques en tissu, 4 par habitant..., sont annoncés pour le déconfinement (dont 30 000 par la Ville, 60 000 par le Territoire). Il faudrait donc attendre encore 3 semaines ? Vous pouvez aller voir le modèle très simple à faire que nous proposons depuis déjà quelques temps sur ce site.  

Suzanne BOURDET, conseillère municipale

*https://www.franceinter.fr/comment-la-france-a-sacrifie-sa-principale-us...