Notre étoile, le Soleil, est entourée de planètes, dont notre Terre. D’autres étoiles ont, elles aussi, des planètes. On appelle exo-planètes les planètes découvertes autour d’étoiles autres que le Soleil. La première exoplanète a été découverte en France, à l’Observatoire de Haute-Provence, il y a 25 ans. Depuis, on en a découvert 4000 environ, et pourtant, pas d’extraterrestres.

          Dans les années 60 du 20ème siècle, on a beaucoup glosé sur les petits hommes verts. On a compris ensuite que si le soleil nous envoie de la lumière, il envoie aussi des ondes radio. Certaines ondes radio viennent de très « grosses » étoiles, d’autres du fond de l’Univers, tout cela s’explique par des champs magnétiques ; notre Terre elle-même a un champ magnétique, le Soleil aussi, les « grosses » étoiles aussi. Bref, des objets en mouvements, mais pas de petits hommes verts.

          Sommes-nous des petits hommes verts ? Quelle nuance de vert ? Quelques chercheurs proposent une réflexion issue directement de l’état de notre civilisation: notre Terre existe depuis 4,5 milliards d’années ; l’humanité existe depuis 3 millions d’années ; nous consommons de plus en plus d’énergie, et pourtant, aucun être humain n’est allé plus loin que la Lune. La limite est d’abord d’ordre énergétique. Or, « celui qui pense qu’une croissance exponentielle peut continuer indéfiniment dans un monde fini est soit un fou, soit un économiste », comme l’a dit, au 20ème siècle, avec humour, l’économiste Kenneth Boulding.

          Aujourd’hui, au 21ème siècle, des chercheurs estiment donc que seules des civilisations à croissance lente, et à rayon d’action limité peuvent durer. Jusqu’où voulons-nous et pouvons-nous croître ? S’ils existent, les extraterrestres sont probablement écolo, au quotidien.

Suzanne Bourdet    Michel Faye

* Happyfete.com

**Revue Ciel et Espace, octobre-novembre 2020