Back to top

Covid-19 cet été et avant la rentrée

Parler de la vie, y compris d’un virus, suppose un effort scientifique global plutôt que la fuite en avant de communications désordonnées.

Les maladies virales, ou autres, font partie de l’histoire des hommes et des animaux. Pensons par exemple au bacille de la tuberculose, qui a d’abord affecté les bisons et les aurochs, aux temps préhistoriques, et s’est transmise à l’Homme lorsque celui-ci s’est mis à élever l’auroch, devenu le bœuf et la vache (exemple donné par le paléoanthropologue Yves Coppens).

L’urgence d’une politique de communication donne un discours ambivalent qui finit par  abîmer la démocratie. Qui décide quoi, comment, pourquoi ?

  • Nous avons subi, et accepté, un confinement aveugle pendant de longues semaines, parce qu’on n’avait pas les moyens de tester ; avec toutes les conséquences sociales et économiques que l’on commence à peine à entrevoir. Aujourd’hui, on a enfin des tests en quantité suffisante, non pour tester dans le désordre, mais pour tester et isoler les malades.
  • Les cinémas, les théâtres, les salles de spectacles travaillent à jauge très réduite, mais samedi 15 août, on autorise au Puy du Fou 9000 personnes au lieu de 5 000. Et mardi 18 août, des supporters de foot se massent sur les Champs-Elysées pour fêter la victoire du PSG.
  • Les masques sont obligatoires dans les rues autour de la mairie de Fontenay et dans les parcs de la ville. Mais les principaux clusters sont les espaces clos, les entreprises, les grandes réunions publiques ou privées …
  •  

Alors que faire ? Faut-il avoir peur, peur de quoi, peur de tout ? Surtout pas, la peur est mauvaise conseillère, infantilisante, manipulatoire

 

Soyons posés, constructifs, reprenons les fondamentaux, qui étaient déjà ceux de nos grands-mères :

  • Lavez-vous les mains le plus souvent possible, le virus se pose sur tout ce que nous sommes nombreux à toucher, poignées de portes, objets…
  • Prenez soin de votre état général de santé, par une alimentation aussi saine que possible, par une pratique quotidienne du sport, bref par une bonne hygiène de vie. Le virus s’attaque à tous, mais il gagne d’abord contre les personnes vulnérables.
  • Pour toute grippe, la distanciation sociale est capitale, respectez-la d’autant plus aujourd’hui.

Et les masques, alors ? Pauvres masques, auxquels on voudrait faire porter toutes les responsabilités, celles reconnues de tous, comme celles qui relèvent d’effets de « com ». Pauvres masques qui s’agglutinent dans nos océans, pauvre planète. Signal positif ou muleta du toréador devant le taureau ? Au fait, nous avons un Parlement, il est temps de revenir à un débat démocratique serein et efficace, pour se rappeler par exemple que le tabac tue 75 000 personnes par an en France, deux fois plus que la Covid-19 cette année. Non pas pour sous-estimer les gestes barrière, bien au contraire. Pour pouvoir, sans excès, sans effet de com, et sans peur exagérée, utiliser en toute connaissance de cause les bons gestes barrière. Aussi bien en cette fin d’été qu’à la rentrée.

Suzanne Bourdet  Michel Faye

Ajouter un commentaire