Prix Nobel de la paix 2021 : honneur à deux journalistes, la Philippine Maria Ressa et le Russe Dmitri Mouratov
Il y a 4 ans, à Fontenay, nous avons refusé de soutenir l’action engagée par le maire de Fontenay contre un blog citoyen de la Ville. La liberté d’expression, dans la limite du cadre fixé par la loi, nous paraît capitale. Depuis, nous avons créé le blog pourfontenay.fr que vous êtes en train de lire, pour informer, proposer, réfléchir, sans fake news, sans invectives, en citant nos sources.
La liberté d’expression, une condition préalable à la démocratie et à la qualité de vie*
Nous sommes très heureux de saluer aujourd’hui le Prix Nobel de la Paix qui vient d’être attribué, pour la première fois, à deux journalistes, Maria Ressa (Philippines) et Dmitri Mouratov ( Russie), pour leur combat, au péril de leur vie, en faveur d’ « un journalisme libre, indépendant et factuel », c’est-à-dire la liberté d’expression au sens premier, la lutte contre les fake news, intox, trolls et autres virus de la désinformation.
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Qui est Maria Ressa ?
En 2012, Maria Ressa a créé dans son pays, avec 3 autres femmes journalistes, la plateforme numérique d’investigation Rappler**, qui tient bon malgré de multiples menaces (arrestations, mises en accusations, poursuites pour diffamations, menaces de fermeture…). En 2018, Maria Ressa a coprésidé le 1er groupe de travail sur les Infodémies, dans le cadre de Reporters Sans Frontières***.
Le site de Rappler reçoit plus de 400 000 visites par jour.
Qui est Dmitri Mouratov ?
En 1993, Dmitri Mouratov a créé, avec une cinquantaine de journalistes, la Novaïa Gazeta****, un des rares médias indépendants de Russie. Perquisitions, arrestations, assassinats de six de ces journalistes, dont, en 2006, la militante des Droits humains Anna Politkovskaïa.
Chaque numéro de la Novaïa Gazeta se vend à hauteur de 80.000 exemplaires par jour et le site internet du journal reçoit près de 600 000 visiteurs par jour.
La liberté d’expression et les droits humains
En 10 ans, près de mille journalistes ont été tués dans l’exercice de leur métier*. En ce moment même, en Afghanistan, des journalistes se battent pour la liberté d’expression, au péril de leur vie. Pendant ce temps, les chauffards du web manipulent, diffament, désinforment sans vergogne.C’est moins visible que le réchauffement planétaire, mais c’est tout aussi pernicieux.
Apprendre à réfléchir, à recouper les informations, et à en faire bon usage, plutôt que de jouer l’intox et pire, c’est ouvrir une éclaircie dans un ciel sombre.
Suzanne Bourdet Michel Faye
** https://fr.wikipedia.org/wiki/Rappler
**** https://fr.wikipedia.org/wiki/Nova%C3%AFa_Gazeta
Images :
et
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