La demande de permis de construire

           2 août 2021 : affichage en mairie d’une demande de permis de construire pour un immeuble collectif de 40 logements au 55 rue des Bénards, dans le quartier Scarron, un des quartiers les plus denses de Fontenay, avec très peu d’espaces verts et très peu d’arbres. Cette demande est datée du 27 juillet 2021.

           Le demandeur est le promoteur Arc Promotion Ile de France.

           La référence de cette demande de permis de construire est 92260 032 21 000 16

Caractéristiques de ce permis de construire

          Ce projet de permis de construire est situé en zone URUa, zone dans laquelle on peut limiter les surfaces de pleine terre à 20%. Il y aura encore plus de surfaces bétonnées dans ce quartier déjà très minéralisé.

         Ce projet, s’il se réalise, va de plus entrainer, encore une fois, l’abattage d’arbres (voir photo ci-dessus) dans un quartier qui en possède très peu.

         Bref cet immeuble, qui peut atteindre 18 m de hauteur, participe avec d’autres projets en cours ou prévus à la surdensification du quartier Scarron-Sorrières.

Taxe d'Aménagement Majorée commnale réduite prévue pour ce projet

          A la différence des villes voisines, ce promoteur se verra appliquer une Taxe d’Aménagement Majorée communale ( TAM) à taux réduit croupion, de seulement  9% au lieu de 20%, soit un rabais de plus de la moitié ( rabais de 55%). Cela représente une perte financière pour la Ville de plusieurs dizaines de milliers d’euros et autant de profits en plus pour le promoteur. Encore une fois, ce sont les Fontenaisiens qui devront compenser ce manque à gagner pour payer les équipements publics essentiels nécessaires.

         Bref cette surdensification, une fois de plus, dégrade la qualité de la vie des habitants et n’améliore même pas les finances de la Ville. Certes, les habitants nouveaux-venus ne connaîtront que le maire du moment, mais petit à petit, ce maire enlève à Fontenay ses espaces verts, pourtant si utiles face aux dérèglements sanitaires et climatiques. Un urbanisme circulaire, utilisant tout l’existant (bureaux vides, logements à réhabiliter…) suffirait à loger les Franciliens. Mais pour cela, il faudrait une volonté politique consciente des enjeux de santé publique du monde d’aujourd’hui.

         A quand une municipalité qui comprendra que le monde change, et qui saura accompagner ce changement pour en faire une opportunité de meilleure gouvernance ?

Suzanne Bourdet    Michel Faye