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Protection de l'enfance dans les Hauts-de-Seine

L’aide sociale à l’enfance dans les Hauts-de-Seine, en chiffres*:

5 677 enfants pris en charge

Un budget annuel de 160 millions d’euros par an

1300 mineurs non accompagnés (+306 % en cinq ans) pour un budget de 30 millions d’euros (+361,5 %).

650 professionnels

 

L’aide sociale à l’enfance dans les Hauts-de-Seine, sur le terrain :

Notre Département, les Hauts-de-Seine, est un des plus riches de France. Mais les associations dénoncent les manquements du département des Hauts-de-Seine dans la prise en charge des mineurs non accompagnés (MNA), qui fait partie de ses compétences dans le cadre de l'Aide sociale à l'enfance (ASE). Plus largement, c'est le manque de places d'accueil dans les structures d'hébergement adaptées, le manque d'éducateurs et la problématique du passage à l'âge de la majorité qui sont également épinglés. On y retrouve les mêmes faiblesses que dans le Samu social et autres structures de solidarité de notre département. Avec des drames humains pour lesquels les moyens financiers n’ont de sens que si on les associe à des moyens humains.

 

Les divers interlocuteurs se renvoient les responsabilités** : 

Points de vue administratifs, et réalité de terrain ne font pas bon ménage. Surcharges de demandes pour les uns, baisse des effectifs et fuite des compétences, externalisations de certaines missions, recours à l’intérim pour les autres. En tout cas, organisation catastrophique, surcoûts préoccupants : certaines structures pratiquent des prix prohibitifs, le département paie des chambres à des éducateurs venant d’entreprises privées, un partenariat avec une société d’intérim coûte « 659, 12 euros par jour. Soit près de 20 000 euros par mois… et par enfant. Presque l’équivalent d’un séjour en Centre Educatif Fermé », qui, lui, aussi, soulève beaucoup d’interrogations****. Mauvais dispositifs pour enfants et adolescents ?

 

Mieux utiliser les moyens du Département, rôle des élus :

Aumône, même élevée, ou Solidarité efficace ? Le département des Hauts-de-Seine dépense sans doute plus que d’autres départements moins riches, mais dans le plus grand désordre, sans cohérence d’ensemble. Un conseiller départemental cumule souvent cette fonction avec d’autres fonctions. C’est le cas du maire de Fontenay-aux-Roses, qui cumule largement (maire, vice-président du Territoire, Conseiller Départemental, Conseiller Métropolitain).  Le cumul des mandats des élus leur laisse-t-il le temps d’étudier les situations d’urgence et de prendre les bonnes décisions pour aider efficacement les plus humbles habitants de leur Ville et du Département ?

« Nous ne venons pas pour faire une œuvre de charité mais de solidarité ; la charité dégrade, la solidarité élève » Charles Gide (1847-1932), oncle de l’écrivain André Gide. ****

Suzanne Bourdet    Michel Faye

 

* Journal Le Parisien    https://www.leparisien.fr/hauts-de-seine-92/protection-de-l-enfance-dans-les-hauts-de-seine-non-on-ne-met-pas-les-jeunes-dehors-quand-ils-ont-18-ans-13-10-2020-8402007.php

** Journal Libération : https://www.liberation.fr/societe/police-justice/dans-les-hauts-de-seine...

*** Journal Marianne : https://www.marianne.net/societe/police-et-justice/centres-educatifs-fermes-mauvais-dispositif-pour-mauvaises-graines

**** Professeur au Collège de France, Charles Gide fut le  dirigeant historique du mouvement coopératif français.

Image : Un mineur migrant isolé à Paris, en septembre in Libération. 

 

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