Agir pour les écoles de notre ville
A Fontenay, les élus de la Ville se bagarrent encore au sujet des subventions accordées à l’école privée par la Ville, obligation pourtant régie par la loi.
Le conflit entre l’Ecole Privée et l’ancienne municipalité, une guerre « picrocholine » *
Vieux combats, l’actuelle opposition avait laissé en 2014 un passif porté devant les tribunaux, pour un montant évalué de 331 576 € à 801 268€. Elue en 2014 maire-ajointe aux écoles, j’avais, par une négociation directe avec l’école privée, trouvé un accord qui ramenait le passif dû à 187 514 €, et fixait le forfait annuel selon les évaluations provenant d’une expertise engagée sous l’autorité du tribunal. Le tribunal allait de 847 à 1421 euros par an et par enfant. La négociation a fixé de 950 euros (en 2014) à 1200 euros (en 2019) par an et par enfant. Montants révisables ensuite bien sûr, dans le cadre du Code de l’Education, L 442-5. Par cette négociation*, la Ville se mettait en conformité avec la loi, pour une somme bien moindre que cela n'aurait coûté via un procès.
Les premiers vrais problèmes concernent l’effort que l’Etat consent - ou pas - pour ses Ecoles Publiques
Depuis 20 ans, l’Etat a supprimé de plus en plus de moyens aux écoles publiques, qu’il s’agisse d’une diminution des heures d’enseignement, d’une très forte diminution de la formation et du salaire relatif des enseignants, d’une augmentation des effectifs, qui sont passés petit à petit de 25 à 30 élèves par classe. Les résultats des élèves français les placent dans les derniers rangs des classements des pays développés**.
Les deuxièmes vrais problèmes concernent l’effort que la Ville consent - ou pas - pour ses Ecoles Publiques
Certaines villes misent sur l’éducation pour construire la cohésion sociale, et le futur de nos enfants. Ainsi, depuis le début de la pandémie Covid, certaines villes ont largement accompagné les dispositifs d’école apprenante ; donné plus de moyens aux accueils de loisirs, plus de surface aux cantines scolaires, en agissant sur le recrutement et la formation des personnels, sur le budget de fonctionnement, et sur le budget d’investissement … Comme responsable d’une association de parents d’élèves pendant 10 ans, puis maire-adjointe aux écoles de notre ville pendant 4 ans, je me suis beaucoup battue en faveur de l’école publique (mes enfants étaient dans les écoles Parc / Jean-Macé), y compris les NAP gratuites pour tous les enfants des écoles publiques de la Ville pendant mes 4 années de maire-adjointe aux écoles. Le vrai enjeu est bien l’intégration de tous les enfants, les conditions d’accueil et de travail, et le niveau atteint par chaque enfant pour entrer au collège dans les meilleures conditions possibles. Et oui, la Ville peut mieux faire.
Suzanne Bourdet, Présidente de l’Association des Amis de l’Ecole Laïque.
* http://www.pourfontenay.fr/blog/participation-de-la-ville-aux-depenses-d...
** http://www.pourfontenay.fr/blog/nos-enfants-bons-derniers-en-maths-dans-...
Dessin site internet ville de Mérignac
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