Le Coq aux horloges
Le temps du coq
Il était une fois un coq porteur du temps, installé Place de la Mairie. Un coq fier et vaillant, un coq qui aime son maître, un sculpteur de talent ; oui, mais un coq gaulois, posé en pleine période de pandémie. Et là, le coq gaulois proteste :
- Un temps pour la photo d’équipe au pied du coq, certains posent sans masque et tous font fi de la distanciation sociale, pas de gestes barrières devant la mairie, c’est le temps de la Covid-19…
- Un temps pour voter le budget : ce coq a coûté à la Ville 80 000 euros. Ajoutez-y la sculpture atomique Place de la Cavée (50 000 euros), les 3 Grâces Place de l’Eglise (110 000 euros), monoculture, mono-sculptures du centre-ville indifférentes aux difficultés sociales et économiques que vivent beaucoup de nos concitoyen-ne-s.
Le temps social et citoyen
- Pendant ce temps, aucune des œuvres d’artistes exposés pendant les temps forts dédiés au handicap n’a été retenue pour être exposée à demeure dans notre Ville. Et que dire des artistes talentueux non sculpteurs de notre ville ?
- Pendant ce temps, aucune mesure d’aide aux jeunes les plus démunis, jeunes très pénalisés notamment par le manque d’ordinateurs. Pour ces jeunes, les devoirs numériques passent uniquement par smartphone avec des possibilités limitées. Nous avons proposé dès le premier confinement que la Ville « prête » des ordinateurs à ces jeunes. Encore faut-il une formation, un abonnement internet et un suivi, donc un personnel dédié. Une mesure à voir sous le même angle d’utilité sociale que le portage de repas à domicile que fait le CCAS. Une mesure dont nous avions évalué le coût à 100 000 euros, c’est-à-dire un coq et quart.
La fringale de sculpture assouvie, nos élus vont-ils s’intéresser aux besoins sociaux de la culture et de l’éducation ? A la diversité des créateurs dans notre ville ? En mettant toutes les pendules à l’heure citoyenne.
Suzanne Bourdet Michel Faye
Commentaires
Laurent Marulaz rédigé le Permalien
L’art est important, le coq
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