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Affronter la crise ? Oui mais voilà, il faudrait accepter l’idée d’une gestion privilégiant l’humain*

En temps de crise, chaque pas compte.

Prenons le cas des écoles : l’Italie a transformé gymnases et salles de réunion en salles de classe, l’état y a recruté des enseignants, la distanciation sociale et l’efficacité éducatrice ont été améliorées. Rien de cela dans notre Ville, ni au niveau de notre Etat.

Prenons, en France, le cas de la culture : Les magasins FNAC ont le droit de rester ouverts pendant le confinement, parce qu'ils vendent du matériel informatique « essentiel au télétravail ». Mais les petites librairies indépendantes n’ont pas le droit d’ouvrir, elles ne vendent que de la culture. Culture =  Non essentielle ? Vous riez jaune ? De pire en pire, on va aussi interdire les rayons livres à la FNAC et ailleurs ! Amazon se frotte les mains !

Quel modèle de société voulons-nous ?

Hôpitaux à l’os. Métros bondés. Cantines bondées dans les entreprises comme en milieu scolaire. Amphis bondés sans aération. Culture sacrifiée. Discours contradictoires. On n’a plus le choix, on met la liberté en cage, l’économie à genoux, les inégalités et la pauvreté augmentent drastiquement.

On consulte beaucoup, Conseil scientifique, Conseil de défense et de sécurité, Conseil national du numérique ; par contre on ne consulte pas la Commission nationale consultative des droits de l’homme, on ne tient pas compte du rapport Lizurey à propos de la crise du Covid 19 (ancien patron des gendarmes, missionné fin mars par Edouard Philippe), on décrète l’état d’urgence sanitaire au lieu d’appliquer les lois existantes*, le pouvoir est concentré entre les mains de l’exécutif.

La crise Covid pourrait être l’occasion d’améliorer les services à la population, hôpitaux, ehpad, écoles, collèges, lycées, universités, cantines et restauration collective, transports en commun. Un défi à relever par les collectivités territoriales, dont la Ville, et par l’Etat.

Oui mais voilà, il faudrait accepter l’idée d’une gestion privilégiant l’humain. Un tel objectif rendrait beaucoup plus supportables les efforts demandés aujourd’hui.

Clin d’œil solidaire : Les restaurateurs, durement éprouvés par les séquences confinement, confinement nocturne, reconfinement brutal, offrent leurs stocks de nourriture à des associations pour venir en aide aux personnes qui ont besoin d’une aide alimentaire.  

Suzanne Bourdet   Michel Faye

* https://www.cio-online.com/actualites/lire-l-experience-client-doit-privilegier-l-humain-10945.html

**https://www.lemonde.fr/societe/article/2020/10/23/etat-d-urgence-sanitaire-la-banalisation-de-mesures-restrictives-des-libertes-n-est-pas-admissible_6057097_3224.html

Image Geralt/Pixabay

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