Un 28 juin relatif, mais nécessaire
Le temps est relatif. Deux mois de vacances d’été, ça fait du bien. Deux mois de confinement, ça finit de casser ceux qui étaient déjà cabossés, nos décideurs n’y ont pas pensé. Depuis Einstein, même les horloges savent que le temps est relatif, mais pas nos gouvernants, dont le pouvoir même est pourtant tout aussi relatif.
Donc, grandes discussions pour décider comment terminer des élections municipales condamnées à une relative faiblesse : 56% d’abstention au premier tour à Fontenay, abstention record pour un tour coincé entre l’annonce de la fermeture des écoles et l’état d’urgence sanitaire qui a suivi. Cet état d’urgence est prolongé jusqu’au 10 juillet 2020. La démocratie est à l’arrêt, l’économie cherche à redémarrer. Or la commande publique joue un rôle essentiel dans ce redémarrage.
On s’aperçoit qu’il faut terminer les élections municipales, malgré l’état d’urgence sanitaire, malgré les risques d’abstention record, malgré les inévitables polémiques à venir. 28 juin prochain ou janvier 2021 ?
Ce sera le 28 juin. Le gouvernement a tranché sans trancher tout en tranchant. On votera le 28 juin si … sauf si … peur d’un rebond … peur d’une abstention record… Soyons franc : on termine cet épisode élections-Covid, parce qu’il faut bien que les budgets municipaux soient établis, qu’ils puissent participer à la reprise de l’activité, donc que des représentants soient nommés, même dans un contexte relativement compliqué. Ce sera à chaque électeur de faire l’effort d’aller voter, pour dire son attachement à la démocratie, même relative, même tronquée, avec et malgré la Covid-19.
Suzanne BOURDET Michel FAYE
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