Forte réduction des espaces verts de pleine terre

Des espaces verts sur toiture ou sur dalle pourront être considérés comme des espaces verts de pleine terre avec un coefficient de biotope

2 m² d’espace vert de 40 cm d’épaisseur sur un toit ou sur une dalle bétonnée sont maintenant comptés comme 1 m² de pleine terre ! Un recul pour la biodiversité.

 

2 Espaces boisés classés réduits et déclassés

        La surface des espaces boisés classés est divisée par 2: elle n’est plus que de 8 hectares:

 

 

 

         Par rapport au PLU 2017, l’adoption du PLUi 2025 entraine la suppression de 31 espaces verts boisés classés sur 33 . 8 hectares d’espaces verts boisés classés sont déclassés.

        Il ne reste plus que 2 espaces boisés classés : le Parc Sainte-Barbe et les côteaux boisés du Panorama.

        Les anciens espaces boisés classés deviennent des espaces paysagers protégés, ce qui, comme leur nom ne l’indique pas, protège beaucoup moins les arbres que les espaces boisés classés.   Encore un recul de la biodiversité

 

Forte réduction du nombre d’arbres exigés lors d’une construction

      Dans les différentes zones urbaines, le nombre d ’arbres demandés lors d’une construction est fortement réduit.

      La surface de référence n’est plus la surface de l’unité foncière, comme dans le PLU, mais la  surface des espaces verts de pleine terre réelle dans le PLUi

 1.Exemple dans une zone urbaine:   Carré des Lilas au 41, 43 rue Max Dormoy

           Surface de l’emprise  du terrain 2460 m² 

          Règles d’urbanisme :  PLU zonage UC,  PLUi zonage  U4

Dans le cadre du PLU : 1 arbre à grand développement/ 200 m² de la surface de l’unité foncière de 2460 m²  arrondie à la valeur supérieure d’où : 12,3 arbres soit 13 arbres.

Dans le cadre du PLUi: 1 arbre à grand développement / 100m² de la surface en espace vert de pleine terre arrondie à la valeur inférieure. Cette surface de pleine terre est de 30% de la surface de l’unité foncière soit 738m². Il faut donc 7,38 arbres à grand développement soit 7 arbres.

On passe de 13 à 7 arbres. Le PLUi permet de diviser pratiquement par 2 le nombre d’arbres minimum.

Donc  recul de la biodiversité et de la qualité de vie

 

2. Exemple dans une zone couverte par une OAP ( Orientation d’ Aménagement et de Programmation): OAP de l’llôt Lombart

        Surface de l’emprise du terrain 10 000 m²

       Règles d’urbanisme :   PLU zonage UD, PLUi  zonage UPFAR2

Dans le cadre du PLU : 1 arbre à grand développement/ 100 m² de la surface de l’unité foncière de 10 000 m²  arrondie à la valeur supérieure d’où : 10 000/100 = 100 arbres.

Dans le cadre du PLUi: 1 arbre à grande tige / 100m² de la surface en espace vert de pleine terre arrondie à la valeur inférieure. Cette surface de pleine terre peut être réduite à 15% de la surface de l’unité foncière soit 1500 m², le reste de la surface pouvant être l’emprise des constructions et des dalles végétalisées ou non. Il faut donc 1 500/ 100 = 15 arbres

Le PLUi permet de diviser par 7 le nombre d’arbres minimum !

On a, à nouveau, un recul de la biodiversité et de la qualité de vie

 

3. PLUi sérieux ? Un arbre abattu depuis mars 2017 classé arbre remarquable au PLUi 2025 ! 

 

             Cet arbre remarquable protégé a été abattu, à la demande d’un promoteur, le 3 mars 2017 ! pour permettre la construction d’un immeuble au 126 rue Boucicaut.

          Le maire a refusé de sanctionner ce promoteur et le permis de construire a été accordé.

....Mais cet arbre abattu fait toujours parti des arbres remarquables protégés de la commune. Sa fiche dans le PLUi précise qu’il a été ajouté à l’inventaire le 11 décembre 2024.Curieusement il manque sa photo!!

         Le maire de Fontenay a -t-il relu, ou fait relire, la partie du PLUi  (intercommunal) concernant sa commune ?

 

Suzanne Bourdet       Michel Faye

 Images: Google, PLUi