Dites-moi comment vous vous déplacez / 1 - Observatoire de la mobilité
L’Observatoire de la mobilité, édition 2024
Depuis quelques années, l’Union des Transports Publics et Ferroviaires (UTPF) a mis en place un Observatoire de la mobilité, pour étudier en profondeur le potentiel report des automobilistes vers les transports en commun. Ce qui dépend évidemment des lieux d’habitation, de l’offre en transports en commun, mais aussi du regard « culturel » porté par les différentes générations sur la voiture.
L’édition 2024 de l’Observatoire de la mobilité s’intéresse spécifiquement aux variations générationnelles, avec plusieurs questions : comment les diverses générations perçoivent-elles la voiture, les transports en communs, le train ? L’institut de sondage (IFOP) a interrogé 4000 personnes de 15 ans à 77 ans et plus.
Ce que nous apprend l’enquête 2024*
L'enquête met en évidence les différences générationnelles concernant les modes de transport utilisés:
Avec des résultats dont nous présentons ci-dessous les plus saillants:
Pour les plus de 60 ans, la voiture a représenté une mobilité nouvelle, une liberté « chèrement » acquise, ancrée dans la perception de la voiture. Alors qu’ils craignent davantage les incivilités et autres facteurs de stress. L’enquête UTPF n’a pas posé de question sur les incivilités au volant, ni sur les accidents routiers. Nous en parlerons dans un prochain article.
Au contraire, les plus jeunes démarrent dans la vie avec de petits budgets, à la fois pour passer le permis, et pour assumer tous les coûts d’une voiture (achat, assurance, fonctionnement). Mais aussi avec d’autres définitions de la liberté (pour de plus en plus d'urbains notamment, la voiture n’est plus une priorité, alors qu'elle est indispensable à ceux qui vivent loin des transports en commun), et une plus grande sensibilité à l’écologie.
Enfin, il faut rappeler que certaines liaisons franciliennes souffrent de pannes et retards qui pénalisent lourdement les usagers. Les Fontenaisiens connaissent bien les retards du RER B, même si certaines lignes de bus ou l'utilisation du vélo permettent des trajets plus rapides. De manière générale, les pertes de temps induites par ces retards sont plus ressenties par les actifs que par les retraités, entre autres raisons parce que les retraités peuvent plus facilement choisir de circuler en-dehors des heures de pointe.
Suzanne Bourdet Michel Faye
* https://www.utpf-mobilites.fr/observatoire-de-la-mobilite
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