Bien se nourrir/ Quel modèle d’agriculture ?
Plutôt nourrir, par Noémie Calais
L'histoire de Noémie Calais, diplômée de Sciences Po devenue éleveuse de cochons noirs dans le Gers et militante, face à l'agro-business, de l'alternative du mode de vie paysan, solidaire et joyeux. Modèle biologique et circuit court, dans une ferme collective.
Accompagner l’animal depuis sa naissance, tout au long de sa vie, jusqu’aux ténèbres de l’abattoir, dans un système alimentaire durable, sevré des énergies fossiles, aux antipodes d'une agro-industrie dans l'impasse. Un corps-à-corps avec l’animal, la terre, la vie, la mort, les défis multiples des petits éleveurs, rapportés par Clément Osé, un ancien compagnon de Sciences Po, lui-même plutôt végétarien.
Le droit à l’alimentation piétiné par l’agro-industrie*
Le modèle agricole mondial est à bout de souffle :
- une poignée de grands groupes internationaux contrôlent les terres, les semences et les investissements.
- les paysans sont dépossédés de leurs moyens de subsistance.
- les surplus qui inondent certains pays empêchent l’émergence de circuits locaux de qualité.
- les impacts écologiques de l’agriculture industrielle sont dévastateurs : pollutions massives, maladies, destruction des sols, ¼ des émissions mondiales de CO2…
La lutte contre le gaspillage alimentaire se met lentement en place**
En France, les pertes et gaspillages alimentaires représentent 10 millions de tonnes de produits par an, soit une valeur commerciale estimée à 16 milliards d’euros.
Le gaspillage alimentaire, c’est un gaspillage d’eau, d’énergies, et de terres cultivables, ce sont des émissions de gaz à effet de serre, des déchets à traiter ; et, pour le consommateur, c’est une dépense perdue.
Des lois anti-gaspillages existent et se renforcent lentement, notamment pour réduire le gaspillage alimentaire dans la grande distribution et dans la restauration des collectivités, cantines scolaires, cantines d’entreprise, restaurants. Dans les restaurants, le doggy bag est désormais obligatoire : le client doit pouvoir emporter les parties servies non consommées.
La lecture du livre « Plutôt nourrir » décrit au plus près du quotidien le combat des petits agriculteurs pour le bio, la qualité, les circuits courts, la maîtrise des coûts. Pour remplir mieux notre assiette, acheter mieux, c’est bon pour notre porte-monnaie, c’est bon pour notre santé, et c’est bon pour la planète.
Suzanne Bourdet Michel Faye
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