Augmentation spectaculaire des charges par le bailleur Hauts-de-Seine Habitat
Au nom de l’envolée des prix de l’énergie, le bailleur Hauts-de-Seine Habitat a fait flamber, au cœur de l’été, les provisions de charges locatives, en les augmentant de 66,4% d’après le bailleur, plutôt 130% d’après le président d’une association de locataires *.
Les chiffres imposés par Hauts-de-Seine Habitat
"Si l’on se base sur les chiffres fournis par Hauts-de-Seine Habitat, l’augmentation mensuelle minimale est de 14 euros, l’augmentation moyenne est de 62 euros et l’augmentation maximale est de 203 euros. C’est loin d’être neutre. Surtout pour les populations concernées qui disposent souvent de faibles revenus", a-t-il commenté.
Ainsi, de 64,23 €, la facture de chauffage d'Elizabeth, 61 ans, installée depuis 2020 dans un F3 du Plessis-Robinson, est passée à 153,85 euros en juillet, soit une augmentation de 139 %.*
A Fontenay comme dans les autres villes des Hauts-de-Seine, de nombreux habitants vont être mis en difficulté. Certains se sont déjà mobilisés, au Plessis-Robinson notamment. Dans l’immédiat, l’intervention de l’état est nécessaire, bouclier tarifaire et taxation des super-profits notamment.
Réponses immédiates : le bouclier tarifaire pour tous et le "chèque énergie" pour les ménages les plus modestes
Mercredi 14 septembre 2022, la première ministre, Elisabeth Borne, a annoncé le prolongement du bouclier tarifaire en 2023, pour un coût estimé à 16 milliards d’euros. Pour 2022, ce bouclier limitait à 4% la hausse des prix du gaz et de l’électricité.
A partir de janvier 2023, le bouclier tarifaire limite la hausse à 15% (au lieu des « 120 % » prévisibles). « Tous les ménages, les copropriétés, les logements sociaux, les petites entreprises et les plus petites communes sont concernés». Les augmentations de charges locatives, en particulier celles concernant le chauffage, annoncées par Hauts-de-Seine Habitat semblent donc devoir être sérieusement revues à la baisse.
Chèque énergie: La première ministre française a annoncé aussi qu’un « chèque énergie exceptionnel » de 100 à 200 euros (selon les revenus) sera versé à 12 millions de foyers, soit 40% des ménages ».Coût estimé à 1,8 milliards d’euros.
Quelles ressources financières? La limitation des super-profits de certaines entreprises
Concernant la taxation des superprofits, ou leur plafonnement, la France est à la traîne.
Par contre, ce même jour, dans son discours au Parlement européen** , la présidente du Conseil, Ursula von der Leyen a annoncé une limitation des superprofits réalisés par les entreprises du secteur énergétique, ainsi que le découplage du marché européen de l’électricité avec le prix du gaz.
Ce dernier point est très important puisque c’est en prenant le prix du gaz pour référence du prix de l’énergie que les tarifs ont tous dérapé, ce qui a créé de superprofits pour certaines entreprises.
La sobriété énergétique et l’isolation des logements
La sobriété énergétique est à l’ordre du jour, sobriété qui tarde à se mettre en place. Rappelons en particulier que, face à la crise écologique qui s’ajoute à la crise de l’énergie, il est urgent d’isoler les logements, ce qui est de la responsabilité du bailleur dans le cas des logements sociaux, et les politiques doivent y veiller.
Suzanne Bourdet Michel Faye
Image de titre : BFM TVhttps://www.bfmtv.com/paris/replay-emissions/bonsoir-paris/hauts-de-sein...
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