Politique locale, là se trouve le concret ; pour Fontenay .

L’urgence sanitaire :

  Le CMS aura un rôle sanitaire renforcé (réserves de matériel, éducation au port du masque, en temps d’épidémies de grippe saisonnières notamment), soutiens psychologiques (stress post-traumatique dû aux longues semaines de confinement, violences et harcèlements).

La fracture numérique, dont la crise actuelle souligne l’impact sur les fractures scolaire , sociale, économique :

La Ville peut agir à l’échelle locale, et avant la prochaine crise, par exemple en  « prêtant » des ordinateurs aux familles les plus démunies (identifiées par exemple  par le quotient familial), dispositif à mettre en place dès la sortie du confinement. Encore faut-il une formation et un suivi, donc un personnel dédié. Une mesure à voir sous le même angle d’utilité sociale que le portage de repas à domicile que fait le CCAS.

Les solidarités du quotidien,

la Ville peut agir :

• en donnant des locaux cohérents et efficaces aux associations de solidarités.
•  en créant, en lien avec les bailleurs,  des salles de convivialités dans les quartiers, salles qui seront des repères en cas de coup dur, épidémie, canicule ... Et qui pourront créer des étapes d’entrée dans l’emploi, par exemple pour des jeunes impliqués dans la gestion et l’entretien de ces locaux.

La solidarité entre habitants et commerçants de proximité :

- Un mode de consommation plus éco-responsable peut émerger,  zéro gaspi, produits locaux, produits bio, produits équitables, et économie circulaire.

 - La Ville devra soutenir le commerce de proximité, qui joue un rôle capital en ce moment de crise. Un des leviers sera d’aider au développement de commerces multiservices  et connectés. Et ce dans tous les quartiers de la ville. En particulier en créant dans les quartiers périphériques, et en association avec un commerce de proximité, un ou plusieurs pôle(s) multiservices (antenne de mairie, qui assurera un accueil et une aide de proximité, par les administrations et par les élus, un accès internet et une écoute de chacun).

Les fractures sociales,

la Ville peut agir :

• pour les jeunes, et pour tous ceux qui auront gardé des séquelles de l’épidémie, en construisant d’urgence une cellule d’aide, formations, soutiens à l’entrée ou au retour à l’emploi, logement, culture et sport.
• pour que toutes les jeunes mamans qui le souhaitent puissent reprendre leur métier, en rénovant et rouvrant la crèche de l’Allée Fleurie.
• pour les enfants, en rénovant les écoles, en particulier les parties sanitaires et les aménagements de protection en cas de canicule ; en maintenant une cantine de qualité, dont on voit combien elle manque en ce moment à beaucoup de familles.  Le souci d’obésité doit être affronté dès l’enfance.
• pour les personnes porteuses de handicap, pour les seniors dépendants, en repensant la dignité et la protection  des personnes, en particulier pour les pensionnaires de nos maisons de retraite, et pour leurs soignants, avec le même effort de qualité de vie que celui accordé aux autres personnes de la ville.

La fracture culturelle -

  La sortie de crise devra redonner un véritable élan vers la culture, les sciences, les sports, notamment par la création d’une Maison des Arts et des Cultures, de gymnases de proximité, d’actions jeunesse ambitieuses, en donnant des moyens aux accueils de loisirs, en commençant dès l’école (pass activités, prix littéraire des enfants, rencontres des métiers…)

Suzanne Bourdet,   Michel Faye