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Ouvrez les yeux, témoignage d'une fontenaisienne

J’aimerais aujourd’hui vous parler du suivi scolaire à domicile pendant ce confinement lié à la pandémie du COVID-19.

J’habite un quartier de Fontenay, j’aide bénévolement les enfants de ma voisine à faire leurs devoirs et à réviser leurs leçons. Ils ont encore plus besoin de moi pendant ce confinement.

Ce qui n’est pas évident car les familles sont conscientes du creusement des inégalités. Faire un devoir à distance ne peut remplacer le « live » avec un enseignant, les  familles sont fortement sollicitées pour participer à l’éducation scolaire de leurs enfants même si elles n’ont pas la formation éducationnelle pour le faire.

Ce confinement permet de mettre en lumière ce que l’on savait déjà c’est à dire une inégalité en matière d’éducation. Certains parents pourront plus facilement aider leurs enfants alors que d’autres auront beaucoup plus de difficultés, parlant mal le français, n’ayant pas fait d’études…. Ce qui est totalement injuste !  Ces enfants auront des lacunes énormes à la reprise des classes. Le gouvernement doit pouvoir proposer des solutions pour ces enfants.

De plus, on demande à toutes les familles même celles à faibles revenus d’être équipées d’un ordinateur et d’une imprimante (encre, papier...) sans aucune aide financière de la part de l’État, ces équipements coûtent chers pour ces familles, les décideurs s’intéressent-ils à ces questions ?

L’Etat a baissé les bras. D’après le Ministre de l’Education, 5 à 8% des enfants sont injoignables. Les autres, enseignant comme enseigné, essaient cahin-caha d'avancer.

Aujourd’hui, 1er avril, je propose:

- que le Ministère de l’Éducation Nationale mette en place partout des sessions Skype entre enseignants et élèves afin d’avoir un meilleur suivi éducatif.

- que l’Etat aide financièrement les familles afin de pouvoir acheter tout le matériel nécessaire au bon déroulement de la scolarité de chacun.

Poisson d’avril, pas si sûr, car voici  une première réponse :

La Ville peut agir à l’échelle locale, et avant la prochaine crise, par exemple en  « prêtant » des ordinateurs aux familles les plus démunies (identifiées par exemple  par le quotient familial), dispositif à mettre en place dès la sortie du confinement. Encore faut-il une formation et un suivi, donc un personnel dédié. Une mesure à voir sous le même angle d’utilité sociale que le portage de repas à domicile que fait le CCAS.

 

Lina ASNAM, parce que les poissons d’avril peuvent être porteurs d’espoir.

 

Commentaires

Bonjour Lina,

Bonjour Lina, Je te remercie pour ton article très intéressant. Je trouve en particulier que ta proposition à l'échelle de la ville est très bonne. Je viens d'aller sur le site de la ville, et, malheureusement, il n'y a absolument rien au sujet des familles qui ne peuvent aider leurs enfants et/ou qui n'ont pas de matériel.Je trouve, comme toi, que c'est particulièrement injuste. Je sais qu'il existe une petite association locale qui aide les familles; ce serait bien que la Mairie prenne le relais. Christine Vicari

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