Issy-les-Moulineaux fait sa propre station de production d’hydrogène vert*
En février dernier, Issy-les-Moulineaux a adopté un budget climat. Et, en mars dernier, Issy-les-Moulineaux a lancé un appel à projets pour l’installation d’une station à hydrogène décarboné sur un terrain de 2000 mètres carrés. Cette station pourrait entrer en fonction courant 2023 pour permettre le développement de mobilités propres.
L’hydrogène « propre », c’est quoi ?
L’hydrogène existe en grande quantité, dans les hydrocarbures, comme le méthane CH4, mais surtout dans l’eau H2O. Actuellement, l’hydrogène est essentiellement extrait des hydrocarbures, bonjour les gaz à effet de serre.
Mais on peut l’extraire de l’eau, en utilisant de l’électricité. Ce processus, appelé électrolyse, peut être très « propre » si l’électricité utilisée pour effectuer l’électrolyse provient d’une énergie renouvelable. C’est ce que prévoit le projet d’Issy-les-Moulineaux, en produisant l’électricité nécessaire à l’aide de panneaux solaires.
Une utilisation éco-responsable de l’hydrogène propre, on fait comment ?
Issy-les-Moulineaux souhaite alimenter des camions de livraison et des bennes à ordures. Le projet prévoit une plate-forme logistique d’approvisionnement, semi-enterrée, et dont le toit sera végétalisé en jardin partagé. Chapeau Issy.
Atout : lorsqu'on utilise de l'hydrogène sur un véhicule, le seul déchet produit, c'est de l'eau. On part d’eau pour fabriquer de l’hydrogène, et on restitue de l’eau quand on fait rouler un véhicule avec cet hydrogène.
Le gouvernement promet des milliards pour aider au développement de cette filière. Des entreprises se positionnent sur ce créneau, comme l’entreprise parisienne H2V Industry (image ci-dessus)
Pendant ce temps, que fait notre Territoire, Vallée-Sud-Grand-Paris ?
Le territoire Vallée Sud- Grand Paris va aménager à Châtenay-Malabry un démonstrateur écologique, pour présenter au public une unité de production d'hydrogène et d'autres dispositifs « afin de sensibiliser le public aux questions d'environnement et aux nouvelles énergies »**. Informer, c’est bien, mais installer une station opérationnelle, ce serait mieux.
Suzanne Bourdet Michel Faye
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