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Histoires « naturelles » chez les étourneaux

Témoignage d’une famille fontenaisienne

          Sur un coin abrité d’une vieille fenêtre, Monsieur et Madame Etourneau ont trouvé logement. Au printemps, on vide le nid de l’année précédente, on fait place nette, puis on apporte force branches et brindilles. On file le parfait amour. Les deux membres du couple aident à incuber 4 à 6 œufs pendant environ 12 jours. Il semble que cette année, une autre femelle a déposé des œufs dans le nid du couple « propriétaire ». Il paraît que ça arrive. Quelque temps plus tard, les oisillons claironnent leur naissance, les deux parents se relaient pour faire les courses de nourriture. Avec juste une pause de temps en temps, sur la rambarde de la fenêtre, pour se lisser les plumes ou s’ébrouer,  pour le plus grand plaisir du chat qui les regarde d’en bas. Le chat rêve-t-il de pouvoir voler ?

          Un beau jour, les oisillons quittent le nid. Chaque année, le cycle se répète. Chaque année, un oisillon maladroit entre dans la maison par une fenêtre ouverte. Chaque année, le vieux chat vient avertir les humains, pour que l’humain aide le jeune à retrouver son chemin. Et chaque année, ces étourneaux ne font pas de dégâts, peut-être parce que le chat est là.

           Les étourneaux vivent deux à trois ans, passent l’hiver plus au Sud, et pourtant chaque printemps, les mêmes ou de plus jeunes reviennent,  le nid est habité pour quelques mois.

 

Comment migrent les étourneaux ? La « murmuration » des étourneaux

          Pour leur voyage de migration vers le sud en hiver, les étourneaux se regroupent en nuées particulièrement spectaculaires, que l’on appelle des murmurations (ou murmures). Plus la murmuration est compacte, mieux elle protège le  groupe contre les attaques de prédateurs ;  le faucon a du mal à cibler les proies individuelles dans la murmuration et peut même se blesser en fondant sur le groupe dense.

          C’est très beau à voir, mais gare à l’aire de repos : quand la murmuration se pose, ça pisote (ainsi s’appelle le cri des étourneaux), ça émet forces excréments et ça cause des dégâts. Mieux vaut pour le groupe se poser sur des zones inhabitées que dans les villes, qui usent de diverses astuces d’effarouchement pour  repousser la murmuration.

 

Suzanne Bourdet   Michel Faye

 

Image de titre ; étourneaux photographiés par Régis, photographe fontenaisien

Image du faucon crécerelle : https://www.sortie-nature.fr/le-faucon-crecerelle/

Image des nuées d’étourneaux : https://www.futura-sciences.com/sciences/questions-reponses/mathematiques-nuees-etourneaux-coordonnent-ils-leurs-vols-9905/

 

 

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