Enseigner l’histoire, paroles d’enseignants
L’histoire, matière « Non essentielle » ?
Soutien scolaire en école élémentaire ou en collège : la plupart du temps, maths, français, langues. Les « essentiels ».
Arrivent les cours à distance dus à la pandémie ; on y retrouve les mêmes ingrédients. Le cercle de famille se demande où est passé l’enseignement de l’histoire. Il doit exister ici encore une catégorie « Non essentielle » et l’histoire semble en faire partie. Alors que connaître, comprendre et s’approprier l’histoire est facteur de citoyenneté et de cohésion sociale, dans la diversité acceptée des approches, des opinions et des cultures.
L’histoire compte dans le débat public. C’est loin d’être le cas dans certains pays ! Et l’histoire permet d’appréhender le monde d’aujourd’hui. La découverte de l’imprimerie et ses conséquences, la découverte d’internet et ses conséquences : circulation accrue des informations, pour le meilleur (progrès de toutes sortes) et parfois pour le pire (guerres de religion) …
Comment et pourquoi enseigner l’histoire ? Paroles de professeurs *
Christine Guimonnet : Bien des enfants que j’ai en classe sont dans des situations sociales ou humaines compliquées. Ils sont comme des bourgeons de fleurs gelés. Alors, quand après des mois, le bourgeon s’épanouit, quel bonheur !
Jean-Pierre Costille : Nous sommes un peu les couteaux suisses de l’école. Après la vague d’attentats, c’est nous qui avons été sollicités pour venir parler aux élèves. Et puis, l’histoire a une place particulière en France. Tout le monde a un avis sur les programmes et bon nombre de grandes dates anniversaires et commémorations deviennent souvent prétextes à débats.
La genèse de l’Etat-Civil, un bel exemple de chemin de l’histoire**
Chaque mairie est dotée d’un service d’Etat-Civil, service public chargé de dresser les actes constatant notamment les naissances, les mariages et les décès. Dès le XIVe siècle, il existe des registres ou plutôt des livres de comptes dans lesquels les curés notent les dons qu'ils perçoivent lors des mariages et des sépultures. En 1539, le roi François 1er , par l'ordonnance de Villiers-Cotterêts, harmonise et précise le rôle des registres paroissiaux catholiques. Cette mesure sera étendue plus tard aux protestants. A la Révolution, la loi du 20 septembre 1792 laïcise l'état civil des catholiques et des protestants et charge les maires de la tenue des registres.
Ainsi, à la mairie de Fontenay, les archives de l’Etat-Civil fourmillent d’informations dont les plus anciennes remontent à 1612. Une source d’émerveillement pour petits et grands. ***
Suzanne Bourdet Michel Faye
* https://www.vousnousils.fr/2020/02/17/le-plaisir-denseigner-lhistoire-et...
***https://www.fontenay-aux-roses.fr/215/recherches-genealogiques.htm
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