Comment nos arrière-arrières petits enfants raconteront-ils la Covid-19 ?
Tordre le cou aux mensonges, ou tordre le cou à la vérité ? Le cou, le coût, ou le coup ? Les lettres muettes, c’est comme le corona, ça ne s’entend pas, mais ça change le sens - de beaucoup de choses, pour combien de temps ?
Donc, on est passé par la marmite de Codiv-19, on en est sorti, puisque nos arrières-arrières petits-enfants seront là pour en parler. On leur semblera peut-être très très ringards, nous qui , avant Covid, consommions loin, pas cher, jetable ; nous qui circulions sans permis de conduire à travers les réseaux sociaux, et qui renvoyions nos dettes aux générations futures.
Nos arrière-arrières petits-enfants vivront-ils à distanciation raisonnable les uns des autres? Pas braillards du tout, mais peut-être aussi sans passion amoureuse, ayant banni la chaleur humaine pour limiter le réchauffement de la planète. Peut-être nos petits-enfants n’auront-ils pas su résorber les multiples fractures dont nous souffrons. Alors, chez eux, chaque âge aura sa cage…
Ou bien nos arrière-arrières petits-enfants auront-ils rejoint le Petit Prince, non pas sur un astéroïde, qui n’est qu’un morceau de planète ratée, mais sur une exoplanète où ils referont le monde. Bon, c’est vrai, dans notre monde à nous, quelques rêveurs de l’Observatoire de Haute-Provence, en France, ont découvert en 1995 une première exoplanète, autour de l’étoile naine jaune qui porte le joli nom de 51 Pégase, cinquante et unième étoile dans la hiérarchie de la constellation du cheval Pégase, et devenue l’un des soleils de nos arrière-arrières petits-enfants.
Retour vers le futur, Pégase est un cheval ailé né du corps de Méduse, et monté au ciel par la volonté de Zeus, dieu grec. Pégase est, semble-t-il, revenu visiter les poètes du Grand Confinement, c’est comme ça que quelques terriens sont repartis avec lui, et se sont installés sur 51 Pégase b, la planète de 51 Pégase. Avec des cultures nouvelles, une démocratie équitable, des solidarités solides. Notre vieux monde sera pour eux ce qu’est le monde des dinosaures pour nous, un fourre-rêves, un purgatoire où les gros ont disparu là où les plus humbles ont survécu. A quoi ressembleront nos arrière-arrières petits-enfants ? Au rythme lent de l’évolution, ils ne seront sans doute pas si différents que ça de nous autres. Mais peut-être auront-ils su allier écologie, qualité de vie et art de vivre tous ensemble.
Suzanne BOURDET
* Carte du ciel, constellation Pégase, la « tête » en bas
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