Anne L’HUILLIER, ancienne élève de l’Ecole Normale Supérieure de Fontenay-aux-Roses, Prix Nobel de Physique 2023
Le Prix Nobel de Physique 2022 avait distingué, pour ses travaux de physique quantique, un Français, Alain Aspect, ancien élève de l’Ecole Normale Supérieure de Cachan, affilié à l’Université Paris-Saclay et à l’Ecole Polytechnique.
Une ancienne élève de l’Ecole Normale Supérieure de Fontenay-aux-Roses Prix Nobel de Physique 2023
Le Prix Nobel de Physique 2023 vient de récompenser le Français Pierre Agostini (à gauche ), l’Austro-Hongrois Ferenc Krausz (au centre), et la Franco-Suédoise Anne L’Huillier (à droite), pour leurs travaux sur l’infiniment-infiniment petit, le milliardième de milliardième de seconde ( 10-18 seconde ou attoseconde), grâce à des impulsions lasers exceptionnellement courtes, ce qui correspond à une longueur d’onde de 0,1 nanomètre, c’est-à-dire moins d’un milliardième de mètre, un pas de plus dans les nuages électroniques des atomes, au cœur de la physique dite quantique.
Laser attoseconde
Avant Anne L’Huillier, quatre femmes seulement avaient obtenu le prix Nobel de physique, depuis 1901 :
- Marie Curie, Franco-Polonaise pionnière dans le domaine de la radioactivité (1903),
- Maria Goeppert-Mayer, Américaine d’origine allemande, pionnière dans la modélisation du noyau des atomes (1963),
- Donna Strickland, Canadienne pionnière dans le domaine des lasers (2018),
- Andrea Ghez, astronome américaine pionnière dans l’étude du trou noir qui se trouve au centre de notre Galaxie (2020),
- Aujourd’hui, Anne Lhuillier, pionnière dans la physique attométrique ; une attoseconde, c’est infiniment-infiniment petit, 10-18 seconde , la plus petite durée que l’on sache actuellement mesurer.
Décidément, nous vivons une époque formidable
On manque de professeurs de sciences en collège et lycée, le précédent ministre de l’Education Nationale avait donc supprimé beaucoup d’heures d’enseignement de mathématiques. Le nouveau ministre de l’Education Nationale remet des heures, mais ne dit pas où il trouvera les enseignants. Ni comment il convaincra les élèves qui voient souvent la finance bien mieux rémunérée que la science ! Pourtant, les puissances de 10 enseignées en collèges et lycées, ce sont les progrès technologiques dont nous profitons tous.
Un pas de plus en miniaturisation, ce sont des technologies de plus en plus performantes, depuis les antennes de télévision, dont chaque tige a à peu près la longueur de nos règles d’école (quelques décimètres), jusqu’aux antennes contenues dans nos téléphones de poche, de l’ordre du centimètre, et avec le prix Nobel de Physique 2023, la mise en avant de la physique à une échelle inférieure au milliardième de mètre (ce qu’on appelle nanomètre).
Autre comparatif, en un siècle, on est passé du poste de radio centenaire à lampe (taille en cm), aux transistors électroniques , puis aux circuits imprimés d’aujourd’hui à l’échelle nanométrique.
Un pas de plus en miniaturisation, c’est aussi de belles perspectives en biologie. Vous connaissez les prothèses de hanche, vous connaîtrez bientôt les prothèses d’extrémités nerveuses (nos circuits imprimés d’humains) !
....Sauf que, Anne L’Huillier, ancienne élève de l’Ecole Normale Supérieure de Fontenay-aux-Roses, est chercheuse en Suède depuis 1995 et que Pierre Agostini a travaillé au CEA jusqu’à l’âge de 61 ans, mais est parti ensuite sur un poste de professeur aux Etats-Unis.
On vivra une époque formidable, sauf si on méconnait l’importance de la science ! Jusqu ’à « radiner » sur les heures d’enseignement scientifique en collège et lycée, jusqu’à décourager trop souvent nos meilleurs scientifiques qui finissent par partir à l’étranger.
Suzanne Bourdet, ancienne élève ENS Fontenay, Michel Faye ancien élève ENS Cachan
images: Institut Nobel, Université Paris-Saclay
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