Une précipitation douteuse

Le 31 janvier 2019, le maire a signé un permis d’abattage de 4 grands peupliers en bonne santé dans un espace boisé classé (EBC), espace où les arbres sont protégés !

Le maire autorise l’abattage de ces arbres pour permettre la réalisation d’un immeuble de 15 m de haut (5 niveaux) en bordure du square. Le maintien de ces arbres obligerait le promoteur 92-Habitat à reculer l’implantation de cet immeuble : il serait obligé de moins densifier. Ce permis d’abattage d’arbres revient à un détournement de procédure, l’abattage de ces arbres n’améliorant en rien la qualité de ce square.

Des riverains et deux associations, RER-Lombart-Potiers et Union Associative Fontenaisienne, ont déposé un recours gracieux auprès du maire qui n’a pas répondu, qui n’a pas cherché à dialoguer et qui n’a pas cherché la moindre conciliation. Un recours contentieux a donc été déposé. L’instruction de ce recours contentieux est close. L’audience et le jugement devraient avoir lieu au prochain trimestre.

Les riverains soutenus par les deux associations RER-Lombart-Potiers et Union Associative Fontenaisienne demandent donc au maire de sursoir à l’abattage de ces arbres protégés, dans l’attente du jugement. En effet si le tribunal annule le permis d’abattage, cela ne pourra pas remettre les 4 grands peupliers protégés s’ils ont été abattus précipitamment sans attendre la décision du Tribunal.

Que penser d’un maire qui fait abattre des arbres protégés car situés dans un Espace Boisé Classé (EBC), sans même attendre la décision de justice concernant cette autorisation d’abattage ?

Merci à toutes celles et tous ceux qui nous soutiennent pour protéger les arbres classés contre une densification exacerbée.

Pauvres Potiers !

« En même temps », le constructeur supprime des dizaines de mètres de trottoirs rue des Potiers et rue André Chénier, et supprime une vingtaine de places de parkings. Peu importe que les piétons soient réduits à la portion congrue, peu importe que les voitures ne puissent pas se garer, et peu importe les difficultés que cela engendrera pour les utilisateurs du gymnase des Potiers. Aux temps anciens, les Potiers locaux n’avaient que le droit de courber le dos. Et aujourd’hui ?

Christine Vicari    Michel Faye

Photo : les peupliers du square des Potiers